1873 - 1939
Biographie - Biography
Information tirée du 4e chapitre, "Rapides développements et merveilleux progrès, 1915-1924", d'un manuscrit écrit par l'abbé Elie J. Auclair en 1930, docteur en théologie et en droit canonique de la Société Royale du Canada et de la Société Historique de Montréal.
« J'ai connu l'abbé Maillard, encore séminariste, à Lille en France en juin 1896. Je venais de terminer mes études à Rome et à Paris, et je me trouvais à Lille pour y visiter quelques amis du Canada. Le jeune abbé Maillard, étudiant en théologie aux même facultés de Lille, apprenant qu'un prêtre canadien était de passage, se fit présenter à moi. Nous eûmes une entrevue qui m'a laissé de bien charmants souvenirs. Il projetait à ce moment, de venir au Canada, avec l'autorisation de son évêque, Mgr d'Arras, et de se donner peut-être à Mgr Langevin, de Saint-Boniface.
Né à Montreuil-sur-mer, dans le Pas-de-Calais, au diocèse d'Arras, le 11 mars 1873, Charles Adrien Maillard avait, à cette époque 23 ans. Il suivit ses premières classes à Sainte-Austreberthe pendant une dizaine d'années, puis à Arras et à Lille, de 1891 à 1894. Son année de service militaire obligatoire faite, en 1894-1895, à Saint-Omer, au 8e de ligne, il terminait sa première année de théologie au Grand Seminaire d'Arras, et il avait reçu les ordres mineurs. Jules Maillard, son père, musicien distingué et journaliste réputé, directeur de la "Montreuilloise", une publication catholique et royaliste, était mort relativement jeune, à 48 ans, en décembre 1888. De même, sa mère, Clémence Didier-Willox, elle aussi d’une famille croyante et cultivée, était partie à 48 ans, pour un monde meilleur en octobre 1893. Son unique frère, Émile, d'un an plus vieux que lui, était décédé en 1892. Il n'avait plus au foyer familial que ses deux sœurs, l'une mariée, Marie et l'autre jeune fille, Jeanne, tous deux émigrées, avec son beau-frère, Louis Worms, instituteur, en avril 1896 à Winnipeg, au Manitoba au Canada.
Mme Maillard, la mère, était morte en offrant à Dieu ses souffrances et sa vie "pour le bonheur de ses enfants." M. Jules Maillard, le père, fervent catholique et royaliste, avait en mourant prononcé ces dernières pensées simples et significatives: "Tant que j'aurai une goutte de sang dans les veines, je travaillerai pour la cause de Dieu." Il était naturel que la vocation sacerdotale germât dans l'âme de Charles.
Mais Charles avait également un autre attrait. Il était né peintre. Dès ses jeunes années à Montreuil, à Sainte-Austreberthe, et durant ses études à Arras et à Lille, Charles ne cessa de crayonner et de dessiner. A Lille, il s'était cultivé à l'école d'un maître du pinceau, M. de Retz, élève lui-même du grand maître, Jules-Adolphe Breton, l'un des fondateurs du mouvement surréaliste en France. Peut-on être à la fois du sanctuaire et de l'école des arts? Le jeune Maillard le crut et il ne se trompa point.
D'autre le pensèrent pareillement, Monseigneur Deramcourt, directeur du séminaire d'Arras, l'encouragea dans cette voie, et aussi son chef militaire à Saint-Omer, le commandant Maginez. Celui-ci lui écrivit à sa sortie du service, en le remerciant de lui avoir peint le portrait de sa mère, les lignes que voici: "…Cher Monsieur l'abbé, pourquoi ne m'arrêterais-je pas sur ce souhait: Soyez prêtre-peintre, ne soyez peintre-prêtre!… Je prie Dieu et la Vierge de faire que vous soyez l'un de ces bons peintres religieux qui puisent leurs œuvres dans l'inspiration de leur foi chrétienne et qui, avant tout, cherchent, par la peinture, à faire un véritable bien au plus grand nombre d'âmes possible…" (le 8 octobre 1895). »
In France
The following information was extracted from the fourth Chapter, "Rapid developements and marvellous progress, 1915-1924", of a manuscript written by Father Elie.-J. Auclair, Doctor of Theology and Canon Law and member of the Royal Canadian Society and of the Historical Society of Montreal, in 1930.
« Father Maillard was attending the Seminary in Lille, France when I first made his acquaintance in June of 1896. I had just completed my studies in Rome and Paris and decided to pay a visit to my Canadian friends who were studying in Lille, as well. The young Maillard, wanting to converse with another Canadian, immediately introduced himself. We had an intriguing conversation that left me with fond memories. His intentions were to immigrate to Canada, with the permission of his Bishop from Arras, to perhaps offer himself to Bishop Langevin in Saint Boniface.
Msgr. Charles Adrien Maillard was born in Montreuil-sur-mer, in the Pas-de-calais, of the Arras Diocese, France, on March 11, 1873. He began his studies at Sainte Austreberthe and later in Arras and in Lille from 1881 to 1894. He postponed his studies for a compulsory year of military service with the French Army in Saint Omer. Charles Maillard completed his first year of theology at the Major Seminary of Arras and received his minor religious orders. His father, Jules Maillard, a distinguished musician and reputable journalist for the "Montreuilloise", a Catholic and Royalist publication, died relatively young at the age of 48 years old in December of 1888. His mother, Clémence Didier-Willox, from a religious and cultured family, also died at the age of 48 years old in October of 1893. His only brother, Emile, who was one year his elder, died in 1892. Maillard had only two sisters remaining of his immediate family, Marie, who was married, and Jeanne, who was still a young girl. Together his sisters immigrated to Winnipeg, Manitoba in Canada with his brother-in-law, Louis Worms, who was a teacher, in 1896.
Mrs. Maillard, Charles' mother, passed away offering her sufferances and her life to God for "the good of her children". Mr. Jules Maillard, Charles' father, a fervent Catholic and faithful Royalist, shared these simple, but significative last words before passing on:"I will continue to work for the good of God as long as I still have blood running through my veins." It was only natural that a religious vocation would take root in Charles' soul.
Charles had cultivated an artistic vocation as well. Ever since he was a young boy in Montreuil, in Saint Austreberthe and while he studied in Arras and in Lille, Charles could not detain himself from either drawing or sketching. In Lille, he was fortunate to be able to cultivate his artistic abilities at the school of a master painter, Monsieur De Retz, who was a student of the Grand Master Jules-Adolphe Breton, one of the leaders of the French surrealist movement. Charles, wanting to choose a vocation, wondered if he could fulfill his artistic talent and religious vocation together. He passionately believed that he could and would.
Monseigneur Deramcourt, Director of the Arras Seminary, strongly encouraged him to pursue his interests in both art and religion, as did his military commander. His commander, Maginez, included a personal note along with Charles' discharge papers thanking him for painting a portrait of his mother. Maginez gave him a few words of encouragement: "…Dear Reverend, I would like to share but one thought with you; Why not be a priest-artist and not an artist-priest! …I pray to God and to the Virgin Mary that you should become an inspired religious painter that pours his Catholic Faith into his works, and above all, to do a genuine good to as many souls as possible…" (October 8, 1895). »
Au Canada
Une fois émigré au Canada, d'abord assistant-secrétaire de Mgr Langevin, puis étudiant au grand séminaire d'Ottawa, il ne délaissa pas son pinceau. Cela le mit en mesure de cultiver davantage son beau talent et de subvenir matériellement à son propre avancement et à l'éducation de sa plus jeune sœur. Après ses deux années passées à l'archevêché de Saint-Boniface et ses trois années de théologie au grand séminaire d'Ottawa, l'abbé Maillard fut ordonné prêtre le 19 mai 1901, par Mgr Langevin, à Saint-Nobert, Manitoba, chez le vénéré Mgr Ritchot dont il resta le vicaire pendant un an. En avril 1902, il devint curé de Saint-Lazare, paroisse située au confluent des rivières Assiniboia et Qu'Appelle. Trois ans plus tard, en 1905, il passait à la cure de Wolseley, Saskatchewan. C'est là qu'il était en novembre 1911, quand Mgr Olivier-Elzéar Mathieu prit son siège épiscopal à Régina. Membre du conseil diocésain de Mgr Mathieu en 1911, il fut aussi vicaire forain en 1920. En 1912, pendant qu'il était encore curé à Wolseley, l'abbé Maillard fit un premier voyage en France et à Rome avec Mgr Mathieu. Il se servit de cette occasion pour visiter les célèbres basiliques et les dévots sanctuaires de la ville des papes. Après avoir été en audience par le Pape Pie X et avoir satisfait sa piété, il ne se priva pas de faire de longues stations dans les superbes musées romains. Il est certain que son pinceau, déjà habile, a profité de son séjour à Rome et de ses observations. Revenu à Wolseley, il continua à peindre, tout en exerçant avec zèle son ministère pastoral.
In Canada
Charles Maillard continued to paint while he was Assistant Secretary for Archbishop Langevin and while he attended the Major Seminary in Ottawa. This gave him the necessary measures to develop his artistic talent, as well as pay for his sister Jeanne's education. After spending two years at the Archbishop's Residence in Saint Boniface and after studying three years of theology at the Major Seminary in Ottawa, Charles was ordained a priest on May 19, 1901, by Archbishop Langevin in Saint Nobert, Manitoba, where he served as assistant priest for one year in the Diocese of Bishop Ritchot. In April of 1902, he was Pastor of Saint Lazare Parish where the Assiniboia and Qu'Appelle Rivers merge. Three years later in 1905, he was sent to Wolseley, Saskatchewan. In 1911, His Excellency Olivier-Elzéar Mathieu was elected Bishop of the newly founded Regina Diocese. The new Bishop had made Father Maillard a member of his Diocesan Council in the same year. In 1912, while Father Maillard was still acting as the Wolseley Parish Pastor, Bishop Mathieu invited him to accompany the Bishop to Paris and Rome. This gave him the opportunity to visit the famous basilicas and sanctuaries in the Religious City of Popes. Having pleased His Piety, after an admittance with Pope Pius X, Maillard did not shy away from visiting the numerous and splendid Roman museums. When he returned to Wolseley, Father Maillard practised his pastoral ministry with zeal and painted with tremendous inspiration.
À Gravelbourg
À l'été de 1917, quand M. le curé Magnan demanda d’être relevé de son poste à Gravelbourg, M. le curé Maillard fut appelé à lui succéder. Le 11 septembre, il faisait une première visite à sa nouvelle paroisse, et le 7 octobre, il en prenait définitivement possession. Le nouveau curé, aussitôt arrivé, entreprit de faire sa visite de paroisse. Partout, les braves colons, si bien formés à l'esprit catholique par le curé Magnan, accueillirent avec un respect tout filial leur nouveau pasteur. La visite terminée, le curé Maillard convoqua une assemblée de tous ses paroissiens dans la salle Saint-Jean-Baptiste. Aimable et engageant, beau parleur et insinuant, M. le curé proposa lui-même de donner tout simplement le soubassement à Mgr Mathieu, qui s'en servirait pour la fondation du collège, et de bâtir une grande et belle église à l'extrémité de la rue principale de la ville, là où elle est aujourd'hui. Sa proposition fut acceptée à l'unanimité. Au lendemain de la Fête des Rois en 1918, M. le curé Maillard partait pour l'Est pour effectuer des emprunts et pour choisir un architecte. Ce fut M. l'architecte J.-E. Fortin, de Montréal, qui fut chargé de tracer les plans de construction de la future église (Co-Cathédrale) et de diriger les travaux à exécuter. M. le curé Maillard dû monter une campagne de souscription pour défrayer les coûts de travaux de l'église à construire et il voyait, en plus, en collaboration avec M. l'architecte Fortin à l'élaboration des plans du futur temple de Dieu et aussi du futur presbytère (ancien évêché). Les travaux de construction commencèrent au mois de juin 1918 et furent achevés à l'automne de 1919, et le 5 novembre de cette année-là, le regretté Mgr Mathieu en présida la cérémonie de bénédiction. Le presbytère fut commencé en mai 1919 et terminé en octobre de cette même année.
Au cours du mois de novembre 1918, des catholiques et non-catholiques se rappelèrent la grande charité manifestée par l'abbé Maillard au temps de l'influenza, lorsque la salle paroissiale fut convertie en hôpital d'urgence. Elle fut ensuite désinfectée, nettoyée et transformée en église provisoire qui logeait près de 450 fidèles.
Le curé Maillard veillait aux intérêts spirituels du troupeau confié à son soin et en plus, pendant ses heures de loisirs travaillait à la décoration picturale de sa belle église constatait que : "Je n'avais pas eu le temps de toucher un pinceau depuis mon arrivée à Gravelbourg." En avril 1921, il commença ses travaux de décoration du sanctuaire et son travail se poursuivit jusqu’à 1931 losqu’il eut terminé l’église entière.
En 1925, le curé Maillard et plusieurs prêtres eurent l`honneur et l'avantage d'accompagner Mgr Mathieu en voyage à la ville éternelle (Rome). Ils eurent la joie d'assister à la canonisation de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (17 mai), puis à celle du Saint Curé d'Ars (31 mai) et à la béatification des héroïques Martyrs Jésuites du XVIIème siècle au Canada (21 juin). Ils eurent également le bonheur et la consolation d'être admis en audience auprès du Saint-Père Pie XI. Encore une autre fois, M. l'abbé Maillard visita les sanctuaires et les musées de Rome pour s'inspirer et de ceux-çi fortifier ses conceptions artistiques. De tous les sanctuaires qu'il avait visités, le zélé curé rapporta des bénédictions et des souvenirs à sa paroisse et à sa famille, à son collège, à son couvent, aux présidents ou présidentes d'associations et à ses nombreux amis.
En juin 1926, la paroisse que le curé Maillard dirigeait depuis déjà huit ans et ses florissantes institutions voulurent célébrer les noces d'argent de leur digne pasteur. Nombre de fêtes furent célébrées à l'église, au Collège, au Couvent. Dans toutes les institutions de la paroisse, il y eu une série de célébrations diverses et de nombreux discours présentés à l'estimé jubilaire.
Durant tous ces évènements, la décoration à l'intérieur de son église se continuait. Les grands tableaux du sanctuaire faisaient l'admiration de tous. Bientôt, on retrouvait anges et symboles expressifs sur la voûte de son superbe temple.
Avant de mourir, Mgr Olivier-Elzéar Mathieu, vénéré prélat, avait obtenu du Saint-Père Pie IX un grand honneur et une grande faveur pour Gravelbourg et son distingué et zélé curé. Le 23 octobre 1929, (trois jour avant la mort de Mgr Mathieu) le pape, avait bien voulu élever M. le curé Maillard à la dignité de prélat de sa maison pontificale, et c'est le jour même des funérailles de Mgr Mathieu, à Régina, le 30 octobre de cette année même, que le curé de Gravelbourg apprit, de la bouche de Son Excellence Mgr Cassulo, délégué apostolique, qu'il avait droit au titre de Monsignor.
Le 17 février 1930, on apprit qu’un nouveau diocèse serait créé et que la ville de Gravelbourg serait élevée au rang de ville épiscopale. Le décret du Saint Siège exigeant ce nouveau diocèse avec sa propre entité à part de celui de Régina, fut prononcé le 31 janvier 1930. Msgr Maillard, P.D., ressentit une profonde jouissance de voir transformer son église en cathédrale et accueillit chaudement le premier évêque du diocèse de Gravelbourg, Mgr J.M.R. Villeneuve, le 17 septembre 1930. Quelques jours après, Mgr Villeneuve nomma Msgr Maillard, P.D., un des ses consulteurs diocésains et à partir du 1er janvier 1931, il fut son curé d'office.
In Gravelbourg
In the summer of 1917, Father Maillard was called to replace Father Magnan, the first Gravelbourg pastor, who was entrusted with the Ferland Parish. Father Maillard first visited Gravelbourg on September 11 and took possession of the parish on October 7. As soon as the new pastor arrived in Gravelbourg, he paid a visit to each family in his care. These brave settlers, who had such Catholic spirit, welcomed their new pastor with deepest respect. After he completed his visits, Father Maillard organized an assembly of all his parishioners in the Saint Jean-Baptiste Hall on December 21, 1917. Amiable and engaging, persuasive and appealing, Father Maillard proposed that they offer the "basement", that was already built for the future Cathedral in 1914, to Archbishop Mathieu for the foundations of a new college. He later suggested to this parishioners that they build a grand and beautiful church at the end of Gravelbourg's Main Street, where it is presently standing. The proposition was accepted unanimously. Following the Feast Day of the Kings, Father Maillard was sent down East to search for an architect and to establish various loans. The Gravelbourg Parish chose the architect, J.-E. Fortin, from Montreal. He was to design the blue prints for the future church (Co-Cathedral), and would be charged with the supervison and direction of all construction. Father Maillard determinedly saught a list of contributors who would help lower the building costs of the future Temple of God. He would also put his artistic influence toward the designs of the future church and of the future presbytery (former Bishop's residence). The building of the church began in June of 1918 and was completed in the autumn of 1919. Most Reverend Archbishop Mathieu blessed the beautifully constructed church on November 5 of the same year. The construction of the presbytery commenced in May of 1919 and was finished the following October.
During the month of November 1918, many Catholics and non-Catholics were deeply touched by Father Maillard's charity when he generously transformed the Saint Jean-Baptiste Hall into an Emergency Hospital during the influenza epidemic. The hall was later disinfected and used as a temporary church that was able to accomodate 450 faithfuls.
Father Maillard, who was entrusted with the care of the Gravelbourg Parish and of the people’s spiritual needs, sacrificed his free time to the pictural decoration of the interior of the newly built church. "Since my arrival in Gravelbourg, I did not have a single moment to paint." The priest-artist began painting the sanctuary of the church in 1921 and completed the decoration of the whole church in 1931.
In 1925, Father Maillard and other priests were granted the privilege of accompanying Archbishop Mathieu to the Eternal City (Rome). They had the pleasure and honour of assisting the canonizations of Saint Theresa of Jesus the Child (May 17) and the Curé of Ars (May 31) and of the beatification of the heroic Canadian Jesuit Martyrs of the XVIIth century (June 21). They were also granted an audience before Saint Pope Pius XI. Once again Father Maillard found inspiration and was able to strengthen his artistic conceptions after visiting the many illustrious museums and sanctuaries in Rome. When he returned to Gravelbourg, Father Maillard brought back souvenirs and gifts that were blessed for his parishioners, his family, the Collège, the Convent and for the presidents of all associations.
June of 1926 was the 25th anniversary of Father Maillard's sacerdotal vocation. The religious institutions and the parishioners of Gravelbourg organized special celebrations to honour and to thank their worthy pastor. There were celebrations at the church, the Collège, the Convent, and in all of the institutions. A series of festivities and speeches were presented for the esteemed jubilee.
At this time, the decoration of the interior of the church was still in progress. The grandiose paintings in the sanctuary were deeply admired by all. Soon, he would begin to populate the church ceiling with celestial angels and significative symbols.
Shortly before Archbishop Mathieu passed away, he obtained from Pope Pius XI, a grand honour and magnificent favour for Gravelbourg, especially for its distinguished and zealous pastor. The Pope completely agreed with the nomination of Charles Maillard as Domestic Prelate. On October 30, 1929, Father Maillard received the joyous news of his new title as Monsignor from Apostolic Delegate, His Excellency Bishop Cassulo, the very day of Archbishop Mathieu's funeral.
Important news arrived in Gravelbourg on February 17, 1930. A new diocese was being created. Gravelbourg was being elevated to the Episcopal rank. The Roman Decreet of the detachment of the Gravelbourg Diocese from the Regina Archdiocese dates January 31, 1930. Msgr. Maillard, overjoyed that his church was transformed into a cathedral, greeted His Excellency J.M.R. Rodrigue, the first bishop of the new Gravelbourg Diocese, on September 17, 1930. A few days later, Bishop Villeneuve made Msgr. Maillard a Diocesan Consultor and on January 1, 1931, he was offered the position of Office Curator.
Son repos
En juillet 1934, à cause d'une faiblesse du cœur et d'une fatigue profonde et constante, Msgr Maillard décida de s'éloigner de sa paroisse pour prendre un repos prolongé auprès de sa sœur qui vivait dans la province de Québec. Mgr Melanson, deuxième évêque de Gravelbourg, le remplaça comme curé titulaire durant son absence. Toujours en correspondance avec Mgr Melanson, Msgr Maillard lui écrivit, le 12 novembre 1934: "Cher Monseigneur…Souvent mon esprit se reporte à Gravelbourg où j'ai laissé une partie de mon cœur. Je vous vois, là, pris par toutes sortes de sources et de travaux et parfois, je me reproche de n'avoir pas eu le courage de rester au poste, pour vous aider. Vous savez bien que si mon pauvre corps malade répondait aux désirs de mon âme, je ne songerais pas à rester si éloigné des œuvres qui m'ont tant absorbé pendant 16 ans…Vous serez heureux d'apprendre que mes pinceaux ne resteront pas dans leur boîte cet hiver. Mgr Langlois a trouvé mon Chemin de Croix tout à fait de son goût et m'a tout dernièrement demandé de recopier celui de Gravelbourg pour sa nouvelle Cathédrale de Valleyfield…"
Dans un extrait d'une autre lettre écrite par Msgr Maillard à Mgr Melanson, le 24 avril 1935, en provenence de Québec, on retrouves les paroles de celui-ci qui suivent: "Cher Monseigneur…Mon cœur est triste et angoissé à la pensée que je vais abandonner une paroisse pour laquelle, alors que ma santé était bonne, j'ai donné le meilleur de ma vie avec des intentions très droites qui nous ont valu la division du Diocèse et la nomination d'un Evêque…"
Après plus d’un an d'absence de sa paroisse, Msgr Maillard écrivit une autre lettre disant qu'il n'a pas encore reprit ses forces pour retourner à Gravelbourg. Le 17 décembre 1935 de Saint Lambert, il écrit: "Cher Monseigneur …Ma santé est un peu meilleure que l'année dernière, mais je ne me sens guère encore le courage de reprendre un ministère actif dans l'Ouest…"
Le 31 octobre 1937, après une absence de trois ans et demi, Msgr Maillard, P.D., reprit charge de cette Paroisse comme curé d'office, mais dû la quitter de nouveau en août de l'année suivante. Il est décédé à Montréal le 14 février 1939. Lors de ses funérailles du 21 février, la Cathédrale de Gravelbourg fut remplie par le clergé diocésain ainsi que ses fidèles et de gens venus de toutes parts pour payer un dernier hommage et offrir une prière pour Msgr Maillard. Il fut inhumé au cimetière de Gravelbourg, près de deux de ses chers confrères, les abbés Gravel et Magnan, et avec ses chers paroissiens.
Msgr Charles Maillard a fait de belles œuvres à Gravelbourg, il bâtit une superbe église et s'occupa de la décorer de son pinceau d'artiste, il participa à la fondation du Collège, du Monastère du Précieux Sang, de l'Hôpital St-Joseph et du diocèse de Gravelbourg. "Mais je crois bien, ce que l'abbé Auclair écrivit, que son plus beau titre de gloire sera celui d'avoir travaillé, de concert avec son archevêque, Mgr Mathieu, et son illustre ami, le regretté Père Gravel, à la grande cause de l'éducation catholique et française."
His period of rest
In July of 1934, due to constant fatigue and a weakened heart, Msgr. Maillard was forced to take a prolonged vacation away from the parish that was so dear to him. Bishop Melanson, Gravelbourg's second bishop, acted as pastor of the Gravelbourg Parish while Msgr. Maillard was resting at his sister's in Québec. Frequently in correspondance with Bishop Melanson, Msgr. Maillard wrote him the following letter on November 12, 1934: "Dear Bishop…My thoughts are often reflected towards the town that I carry deep within my heart. I can only imagine the amount of work that you are faced with in Gravelbourg, and I often approach myself for not having the courage to have stayed and helped. If only my unwell weak body would respond to the desires of my soul, then I would not have to be so far away from the works that I have been so absorbed in for the past 16 years…You will be happy to know that my paint brushes will not retire to their boxes this winter. Bishop Langlois was quite impressed with my Way of the Cross paintings, just lately he has asked me to reproduce the same series of paintings for his new Cathedral in Valleyfield…"
The following extract is taken from Msgr. Maillard's letter to Bishop Melanson, written from Québec on April 24, 1935: "Dear Bishop…My heart is full of anguish and sorrow because I have to abandon a Parish, where I have devoted so many of my best years, when I was young and healthy, with only the noblest of intentions which resulted into the separation of a diocese and a nomination of a bishop…"
Being absent for more than a full year, Msgr Maillard wrote a letter to his Bishop informing him that he was not yet well enough to return to Gravelbourg. On December 17, 1935, from Saint Lambert, Msgr. writes: "Dear Bishop…My health has improved from last year, but I do not feel capable, nor do I have the courage to assume an active ministry in the West…"
Msgr. Maillard finally returned to Gravelbourg as Office Curator on October 31, 1937, after an absence of three and a half years. His health having weakened once more resulted in Msgr. Maillard’s decision to leave in August of the following year. The esteemed priest-artist passed away in Montreal on February 14, 1939. At a funeral held in Gravelbourg for Msgr. Maillard on February 21, the diocesan clergy and Catholics from all over filled the Cathedral to pay hommage and give their last respects to the Domestic Prelate. His body rests with his parishioners and with his dear friends, Father Gravel and Father Magnan, in the Gravelbourg Cemetery.
Msgr. Charles Maillard blessed the town of Gravelbourg with his many important works. He built and decorated a breathtaking Cathedral, and he was a key person in founding Collège Mathieu, the Precious Blood Monastery, St.Joseph's Hospital and the Gravelbourg Diocese.
Vicaires de Msgr Maillard
Pour aider le curé Maillard avec ses énormes responsabilités de la paroisse, Mgr Mathieu, au commencement de 1918, nomma plusieurs vicaires:
1)Ce fut d'abord l'abbé Albert Turgeon qui arriva à la fin de janvier 1918.
2)En janvier 1919, c'est M. l'abbé Laux, originaire de Luxembourg, qui devint l'assistant du curé Maillard.
3)L'abbé Philippe Jérome assume cette tâche en avril 1924.
4)L'abbé Adélard Leclaire remplit les fonctions de vicaire auprès du curé Maillard en août 1924.
5)L'abbé Louis Lussier en septembre 1926.
6)L'abbé Jean Denis en mai 1928.
7)L'abbé Maurice St-Cyr en 1930.
8)L'abbé Philippe Jérome encore une autre fois en 1932.
9)L'abbé James Branch, fut vicaire de 1933 à 1935 et assuma plus tard la fonction d'administrateur de la paroisse-cathédrale.
10)L'abbé René Bérubé devint vicaire en
1935 et assuma cette position jusqu'en 1941.
Msgr. Maillard's assistant priests
At the beginning of 1918, Arshbishop Mathieu assigned assistant priests to the Gravelbourg Parish to help Msgr. Maillard with the overload of parish responsibilities.
1)Father Albert Turgeon was the first assistant priest that arrived in January of 1918.
2)In January of 1919, Father Laux, originally from Luxemburg, became the assistant priest of Msgr. Maillard.
3)Father Philippe Jérome came to Gravelbourg in the month of April, 1924.
4)Father Adélard Leclaire filled the position in August of 1924.
5)Father Louis Lussier arrived in September of 1926.
6)Father Jean Denis assisted in May of 1928.
7)Father Maurice St-Cyr came in 1930.
8)Father Philippe Jérome returned in 1932.
9)Father James Branch, assistant priest from 1933 to 1935, later assumed the position of Parish-Cathedral Administrator.
10)Father Réné Bérubé was assigned to the Parish from 1935 to 1941.
L'œuvre de Msgr Charles Adrien Maillard, P.D.
L’œuvre de la décoration intérieure de cette église du curé Maillard en personne est bien ce qui donne un cachet unique. Dans son œuvre on retrouve la somme de l'enseignement catholique, bien que nécessairement condensée, qui nous est là proposée. Parce que chez ce prêtre-artiste, la foi domine le talent, il a pu rassembler l’ensemble de nos croyances en des tableaux qui sont expressifs et vrais. Sa composition se divise en deux parties, celle du sanctuaire qui traite du dogme et celle de la nef qui traite de la morale. Sous son habile pinceau, Msgr a pu peindre, sur les murs et sur la voûte de la Cathédrale de Gravelbourg, des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Un mélange d’influence du théologien et celle de l’artiste avec une belle maîtrise. L'église de Gravelbourg était vraiment digne de devenir une cathédrale. Msgr Maillard consacra dix ans de sa vie (de 1921 à 1931) à la décoration intérieure de son église.
Msgr Maillard, un grand artiste, su dès sa jeunesse se livrer à l'étude de cet art. S'il est d'abord prêtre, il est aussi un artiste qui n'a jamais complètement délaissé son art. Durant sa vie, il peint souvent des portraits et de nombreux tableaux; deux grandes toiles, par exemple, pour la Cathédrale de Saint-Boniface, une représentation de la "Résurrection de Lazare" et du "Crucifiement" pour sa première église paroissiale de Saint-Lazare, une décoration du sanctuaire à Wolseley, un "Saint Ignace" et un "Saint François-Xavier" pour Willow Bunch , un "Couronnement de Marie" à la Cathédrale de Régina, un "Chemin de Croix" à la Cathédrale de Valleyfield et plusieurs autres tableaux à Saint-Nobert, au monastère des Pères Oblats à Chambly, à Qu'Appelle, à Richelieu, à Saint-Lambert, à Salaberry, à Lachute et ailleurs.
Depuis son arrivée à Gravelbourg et pendant la construction de son église et les années qui suivirent, il avait dû, pris par d'autres soucis, laisser reposer ses pinceaux. Il les reprit pendant le printemps de 1921. Il s'était montré un véritable maître d'art en décorant son église. Dans son sanctuaire, dans ses nefs et dans sa voûte, les dessins, les travées et les cintres attendaient la main experte et le pinceau habile du curé. C'était un long travail, qui demandait certes du goût et du talent, mais aussi de la patience et du temps.
Au début, Msgr Maillard demanda la permission de faire quelques peintures mais petit à petit, il prit le goût de décorer de ses peintures de l’église en entier et c’est ainsi qu’il oeuvra pendant 10 ans. Toutes les peintures de Msgr Maillard ont été faites sur du linoléum. Il voulait de la toile mais c'était trop dispendieux. Msgr avait remarqué que le dos du linoléum avait la même texture que la toile et en plus c'était moins cher.
L'auteur de l'article du Leader Post de Régina décrivait (le 20 septembre 1924) comme suit la manière de travailler de Msgr le curé Maillard.
"D'ordinaire, ses œuvres picturales sont en plan dans sa tête des semaines et des mois à l'avance. Leur exécution à chacune exige plusieurs autres mois, car il lui faut choisir son sujet, en fixer les détails de composition et en tracer les esquisses avant de se mettre au tableau lui-même. Son studio est dans sa sacristie. Avec regret parle-t-il de la lumière, laquelle n'est pas celle qu'un artiste peut désirer. Il estime que ses fenêtres sont trop petites et que son équipement est trop limité. Mais il se contente de ce qu'il a. Quand il désir avoir un modèle, ce qui n'est pas fréquent, car il travaille presque toujours en se servant de manequins et de poupées, il a recours à l'un des fidèles de sa paroisse. C'est ainsi que l'une de ses jeunes filles a posé pour Sainte Philomène et quelques-uns de ses bons vieillards ont servi de modèles pour d'autres personnages. D'autres fois, il va chercher son sujet dans les illustrations des volumes de son importante bibliothèque sacerdotale. Les petites figurines ou poupées qu'il utilise dans ses compositions viennent de sa France natale. Chaque détails d'anatomie et de costume est parfait; les veines des mains délicates, les coutures dans les vêtements de cuir ou de tissu, les semelles des souliers. Quant à l'expression des figures, l'artiste s'en charge! Le chevalet du Père Maillard est de son invention et peut-être unique en son genre. Il est aussi pesant qu'une catapulte du moyen-âge! D'énormes rouleaux au-dessus et au-dessous la surface en planches déjà peinte et laissent libre devant l'artiste la surface du tableau à peindre. C'est très ingénieux. Quand Msgr Maillard est au travail, il se tient assis sur un échafaudage semblables à ceux dont se servent les peintres de scènes.
Normalement, le prêtre-peintre de Gravelbourg est un homme causeur et amical mais ses paroissiens racontent une différente histoire! "Quand l'abbé Maillard peint, il est différent, oh la, la! Si différent!" Il se plonge dans le travail. Le temps, le repos, la nourriture ne sont rien. Quand le jour tombe, il continue à l'aide de la lumière artificielle. Ses assistants, ses ménagères, viennent avec des aliments et avec des breuvages, l'implorent afin qu'il se repose…il les renvoie, et l'on sait qu'il a déjà travaillé un jour et une nuit sans s'être arrêté. "Inspiration" expliquent ses admirateurs! "La frénésie de finir, de compléter" dit l'abbé Maillard.
Les mois d'été ne laissent pas beaucoup de temps pour son art aimé. Il y a trois cents familles dans sa paroisse et il doit les visiter personnellement au moins une fois à chaque année. L'hiver lui est pratiquement impossible de visiter, il doit y aller quand les routes son bonnes.
Quand la glace, la neige et les vents froids reviennent dans la prairie, l'âme de l'artiste règne d’une intermittence sur celle du prêtre. Ses pinceaux, palettes, couleurs et "toiles" entrent de nouveau en jeu. Chaque moment qu’il peut se ménager est consacré à ses créations de studio."
Ce prochain extrait vient d'une lettre écrit par M. Simon Mailhot en octobre 1975.
"…Je me rappelle très peu du curé Magnan, mais je connaissais très bien le curé Maillard. Il était très pieux et dévoué, mais très pauvre en finance.
Son talent d'artiste était très grand et je l'ai vu travailler quelques fois. J'aidais son neveu Charles Simard dans la photographie et j'ai examiné des modèles en bois de l'ossature des têtes et corps qu'il se servait pour sketch de modèles pour ses peintures.
A la fin de sa vie, Msgr Maillard sentant sa santé défaillir a certainement fait un effort surhumain pour compléter les décorations de notre Cathédrale. Il peignait les voûtes en se tenant couché sur le dos sur des échafaudages qu'il devait monter plusieurs fois par jours, sans doute.
J'étais présent un jour quand il a peint le Christ en croix. Son modèle était M. Adam Schelhamer, un homme très maigre. Msgr Maillard donnait quelques coup de pinceaux puis s'agenouillait les mains tendues vers le ciel demandant l'inspiration pour bien faire son œuvre.
Je me rappelle qu'il a engagé des jeunes pour tracer certaines lignes qui ne demandaient pas d'être trop droite, les imitations de tapis sur les murs, le cadrage des sept péchés capitaux, je crois que c'est très visible ou ces amateurs ont mis la touche."
Extrait de l'article "Prêtre Artiste" écrit par l'abbé Elie-J. Auclair.
"Au cours de cette carrière curiale, tout en remplissant avec zèle et fidélité ses fonctions pastorales, tout en se dévouant aux âmes et en veillant à l'administration des paroisses à lui confiées, Msgr Maillard a continué de manier le pinceau et de vivre vraiment une belle et édifiante carrière d'artiste. Ses pieux parents seraient fiers de le voir digne prêtre et grand artiste. Msgr le curé Maillard, sa décoration de l'église de Gravelbourg le démontre magnifiquement, est d'abord prêtre et ensuite peintre, ainsi que le voulait le commandant Maginez. Cela lui fait grand honneur et ce sera sa gloire devant l'histoire. Ses œuvres, en effet, lui survivront, en le faisant se survivre à lui-même."
La célébration de l'inauguration des tableaux de l'église eu lieu le 5 mai 1931. Mgr Villeneuve procéda à la bénédiction de ses peintures et Msgr Maillard expliqua tout le sens de ces peintures religieuses au clergé et aussi à ses fidèles.
Aujourd'hui encore, les fidèles viennent de partout, contempler les tableaux et rendre hommage à cet illustre "curé de Gravelbourg" qui nous a légué un précieux héritage culturel et spirituel.
Msgr. Maillard's Splendid Works
The masterpieces that Msgr. Maillard created, give a unique and significant meaning to the Gravelbourg Co-Cathedral. In its pictural decoration, Msgr. Maillard displays a short version of Catholic teachings. His gift enabled him to visually display our Christian beliefs in paintings that are expressive and true. The composition of the interior paintings of the Co-Cathedral divides into two subjects : the sanctuary represents the dogma; the nave represents the moral.With his impressive ability, Msgr. Maillard was able to paint scenesof the Old and New Testaments on the ceiling and on the walls. He accomplished the works of both a theologian and an artist with reknowned expertise. The Gravelbourg church was truly worthy of becoming a cathedral. Msgr. Maillard devoted ten years of his life (from 1921 to 1931) to the interior decoration of his church.
Msgr. Maillard had known since his youth that he would follow a path of artistic talent. He was a priest who could never truly give up painting. He often painted portraits and numerous paintings. Msgr. Maillard created two paintings for the Saint Boniface Cathedral. He painted a representation of the "Resurrection of Lazurus" and of the "Crucifixion" for his first parish church in Saint Lazare. He also decorated the sancturary in the Wolseley Parish and recreated a "Saint Ignatius" and a "Saint Francis of Xavier" for Willow Bunch. He painted a "Crowning of the Virgin Mary" for the Regina Cathedral and a "Way of the Cross" for the Valleyfield Cathedral. He created many other paintings for Saint Nobert, the Oblate Fathers' Monastery in Chambly, at Richelieu, Saint Lambert, Salaberry, Lachute and perhaps elsewhere.
The talented priest-artist had little time to devote to his art work when he first arrived in Gravelbourg. There was the construction of a new church and many other parish duties that he was obliged to tend to. He pursued his artistic talent in the summer of 1921. By decorating the church, he's proven himself a true Master of Art. The sanctuary, the ceiling, the nave, each design, arch and wall was patiently waiting for the skilful art work of Msgr. Maillard's expert hand. It was a long process that required both desire and talent, as well as patience and time.
Msgr. Maillard did not know to how much painting he would commit. He simply asked permission to complete a few paintings - little did he know that it would turn into an obssession of ten years! All of his creations were painted on the inverse side of linoleum. He requested canvas, but it was much too expensive. Msgr. Maillard investigated another solution and soon realized that the backside of linoleum resembled the texture of canvas and was more affordable.
On September 20, 1924, a reporter for the Leader Post wrote a special article that describes the way Msgr. Maillard painted his masterpieces.
"Father Maillard’s paintings are planned for months and weeks ahead. It takes months for a painting to be executed; a subjet must be selected, details of composition worked out, sketches made and materials prepared before the work upon the actual "canvas" can be commenced. Father Maillard's studio is in the vestry of the church. He speaks regretfully of the light, which is not at all what an artist would desire. The windows are small and his equipment limited, but he is thankful for what he has. If he desires a model, which is not frequent because he often uses mannequins and dolls, his faithful parishioners willingly offer to sit in. A girl from the congregation posed as Saint Philomena and a few older men posed as models for other persons. Other times, he`ll paint subjects coming from certain illustrations from his important sacerdotal library. The little figures or dolls that he uses in his composition are brought from his navtie country, France. Every detail of anatomy and costume is perfect : the veins in the hands, the seams in the leather and cloth garments, the soles of the shoes. The facial expressions are left to the discretion of the artist. The easel that Father Maillard uses is of his own unique invention. It is as ponderous as a medieval catapult! Huge rollers are placed above and below the planks that support the « canvass » . The artist, when working, sits on a scaffolding similar to those used by scene painters.
Normally, the priest artist of Gravelbourg is a friendly, chatty man, but his parishioners who have seen him engaged in his painting, tell a different story. "When Père Maillard paints, he is so different, oh la, la, so different!" He plunges into his work. Time, rest and food are nothing. When daylight falls, he continues with artificial illumination. When his assistants and housekeepers bring him food and drink and demand that he rest, Father Maillard stubbornly drives them away. He has been known to work a full day and night without a moments rest.
The summer months leave him no time for his loved art. There are three hundred families in his parish and he must a pay a personal visit to each and every one of them. It is almost impossible to pay these families spiritual visits during the winter because of the roads.
As soon as the winter ice, snow and chilly winds return to the prairies, the priest artist's paint brush, palette and colors renew its game. Each precious moment that he can spare are reserved to his art creations."
The following extract is from a letter written by Mr. Simon Mailhot in October of 1975.
"…I remember very little of Father Magnan, but I knew Father Maillard very well. He was very pious and devoted, but he had very little money.
I saw him working a few times, he had a great talent for art. I often helped his nephew, Charles Simard, with photography and I would examine some of his wooden models that he would use, when he was sketching the bone structure of a head and body for his paintings.
Towards the end of his life, when his health was beginning to fail, Msgr. Maillard must have done a superhuman effort to finish the decoration of the Cathedral. To paint the ceiling, he would lie flat on his back using scaffolds, which I'm sure was exhausting with the many trips climbing up and down.
I was present one day, when he painted Christ on his cross. Mr. Adam Schelhamer, a thin man, posed as his model. A few strokes of his paint brush, he would pause for a moment and kneel down to God with his hands directing to the sky, praying for inspiration to do a successful job.
I remember a time, when he hired a few children to trace lines that did not require to be perfectly straight on the imitations of curtains and they would also trace the frames around the Seven Capital Sins. I believe that the lines drawn by these amature painters are still visible."
Msgr. Maillard's paintings were inaugurated by Bishop Villeneuve on May 5, 1931. On this day, the priest artist explained the meaning of each religious painting to the clergy and to his parishioners.
Today, visitors come from all places to admire his paintings and to pay their respects to the distinguished "curé de Gravelbourg", who has bequeathed upon us a very cultural and spiritual heritage.