1868-1926 |
fondateur de Gravelbourg L'Abbé Louis-Pierre Gravel ou le "Père" Gravel, missionnaire-colonisateur et fondateur de Gravelbourg, naquit à Stanfold, Québec (aujourd'hui Princeville) dans le diocèse de Nicolet le 8 août 1868. Il fit ses études secondaires dans les institutions de Trois-Rivières et de Nicolet et ses études théologiques au Grand Séminaire de Montréal. Il fut ordonné prêtre à Arthabaska, où habitait sa famille, le 28 août 1892, par Mgr Elphège Gravel, évêque de Nicolet. Il partit tout de suite pour le diocèse de New York où il exerça le saint ministère à la Paroisse Saint Jean-Baptiste de New York (1892-1900) et aussi à la Paroisse Saint-Joseph de New York (1900-1906). Le 28 septembre 1906, Mgr Adélard Langevin, archévêque de Saint-Boniface, autorisa l'abbé Louis-Pierre Gravel à fonder une paroisse canadienne-française dans le sud-ouest de la Saskatchewan.. Il avait trente-huit ans d'âge et quinze ans de sacerdoce. L'abbé Gravel, cinq de ses frères, le Dr Henri, l'avocat Alphonse, le Dr Maurice, l'avocat Emile, le pharmacien Guy, et l'une de leurs sœurs, Laurianne (femme de M. l'avocat Georges Hébert), vinrent s'établir en Saskatchewan entre 1906 à 1908. Le 22 février 1907, le "Père" Gravel fut nommé agent de colonisation par le gouvernement de l'Honorable Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada (bureau à Moose Jaw). Il recruta des colons et les dirigea vers Gravelbourg pour en faire un centre de vie canadienne-française et catholique. Il exerça cette fonction jusqu'en 1911. Désormais, il voyagea moins et il résida à Gravelbourg et se dévoua aux œuvres patriotiques, éducatives et religieuses de cette paroisse. M. l'abbé Gravel ne fut jamais curé de Gravelbourg mais travailla à sa fondation et à son développement. C'est dû en grande partie à ses efforts que les Sœurs Jésus et Marie vinrent s'établir à Gravelbourg et que le Collège Mathieu fut fondé. Il agit comme aumônier du couvent et comme procureur du Collège lors de sa fondation. Il mourut à Montréal le 10 février 1926 à l'âge de 57 ans. Il fut inhumé à Gravelbourg le 18 février 1926. Extraits d'un discours prononcé par M. l'abbé Charles Maillard, curé de la Paroisse Sainte-Philomène, le 7 mars 1926. Msgr Maillard rend hommage au "Père" Gravel. " À mon tour, comme curé de cette paroisse, afin que le culte du souvenir ne périsse pas parmi nous - je sens qu'il est de mon devoir de joindre publiquement mes sentiments aux vôtres et de rendre dans une esquisse rapide quelques faits saillants de cette belle carrière. Il faut que vos enfants et jeunes gens qui n'ont pas connu les sacrifices et l'héroïsme des premiers temps comprennent et apprécient ce qu'ils doivent au fondateur. Il faut qu'ils sachent que l'abbé L.P. Gravel a été quelqu'un et a fait quelque chose, qu'ils doivent le considérer comme un modèle, voir en lui un prêtre et aussi un vrai citoyen, fort de ses droits de Canadiens-français, un homme qui vous a conduits à des succès que seul son coup d'oeil d'aigle lui permettait d'entrevoir et que moins énergique, moins audacieux, moins constant, il n'aurait pu atteindre. Oui, le fondateur de cette ville, de cette paroisse, de toute cette région a été un prêtre, et ce prêtre devenu missionnaire-colonisateur, a su mettre au service de son pays, sa grande intelligence, tout son cœur, son énergie de fer, et sa persévérance à toute épreuve suscitant autour de lui la foi en l'avenir de sa race, l'enthousiasme qui pousse à l'action et qui fait surgir, grâce à votre générosité, grâce à l'appui si sympathique et si efficace de notre archevêque, des œuvres magnifiques et fécondes! L'abbé Gravel accomplit de 1906 à 1926 un prodigieux travail de colonisation qui nous a valu les magnifiques colonies canadiennes-françaises du sud-ouest de la Saskatchewan. Gravelbourg reste sa plus belle œuvre. C'est là qu'il fut inhumé, le 18 février 1926, après des funérailles qui, suivant l'expression de M. l'abbé Elie-J. Auclair, avaient pris l'allure d'un triomphe posthume. Poète, musicien, littérateur, il a laissé des sermons qui, aujourd'hui encore, se trouvent dans nos bibliothèques. Voilà trois idées qui dominent tout ce que je crois vous dire en ce jour et qui se résume en ces trois sous-titres: Il a été un prêtre Missionnaire-Colonisateur, Fondateur et Initiateur d'œuvres." Extrait du 4e chapitre d'un manuscrit écrit par l'abbé Elie J. Auclair: "… Les curés les plus habiles et les plus éloquents ne peuvent rien quand les paroissiens ne sont pas des hommes de bonne volonté. Il convient peut-être d'ajouter que la prospérité matérielle dont on jouissait à Gravelbourg, grâce surtout aux activités et au savoir-faire du Père Gravel, qui était toujours la cheville ouvrière de tous les progrès, aida puissamment, en l'occurrence, au règlement des affaires, si avantageux de toutes manières, comme nous venons de la constater. …" |
founder of Gravelbourg Father Louis-Pierre Gravel, or "Père" Gravel as the people liked to call him, missionary-colonizer and founder of Gravelbourg, was born in Stanfold, Québec (now named Princeville), in the diocese of Nicolet on August 8, 1868. He completed his secondary levels of school in the religious institutions of Trois-Rivières and Nicolet and continued his theological studies at the Major Seminary of Montréal. He was ordained into priesthood in Arthabaska, where his family lived, by Bishop Elphège Gravel of Nicolet, on August 28, 1892. Soon after, he was called to exercise his ministry in the Canadian Parish of Saint Jean-Baptiste in New York City (1892-1900) and in the St.Joseph's Parish, also in New York City (1900-1906). On September 28, 1906, His Grace Most Reverend Adélard Langevin, Archbishop of Saint Boniface, whose diocese at the time extended to the Alberta border, authorized Father Gravel to found a French-Canadian Parish in the southwest of Saskatchewan. He was thirty-eight years old and had only fifteen years of ministry when he founded the town Gravelbourg in 1906. Joining him between 1906 and 1908 were his brothers, Emile and Alphonse, lawyers, Henri and Maurice, doctors, Guy, a pharmacist, and sister, Laurianne, who was married to Georges Hébert, a lawyer. On February 22, 1907, Father Gravel was appointed Missionary-Colonizer by the Government of Honourable Wilfrid Laurier, Prime Minister of Canada, which in turn facilitated the task of recruiting French-Canadian Catholics to establish themselves on the fertile lands of the western plains. Due to a change of government in 1911, he was no longer the official agent of colonization (main office was located in Moose Jaw). He took permanent residence in Gravelbourg and devoted his entire time to the foundation and development of the Gravelbourg colony. Father Gravel initiated the importance of having French-Catholic institutions for the youth of Gravelbourg and surrounding communities. He persistently encouraged the Sisters of Jesus and Mary to open a school and was one of the founders of Collège Mathieu. He planned and erected many other buildings in Gravelbourg. He had even envisioned that the church would one day be the Cathedral of the diocese. Father Louis-Pierre Gravel passed away on February 10, 1926, in Montréal at the age of 57. Following his wishes, Father Gravel was interred in the Gravelbourg Cemetery on February 18, 1926. At his funeral in Gravelbourg, a crowd filled the church to pay honour to their kind-hearted founder. Testimony of Mr. J.G. Crépeau, Barrister & Solicitor, Prince Albert, Sask. " Father Gravel's work was of national importance and significance. For too many years, thousands of Canadian born, left Canada to settle in the United States of America, particularily in the States of Maine, New Hampshire, Michigan and Minnesota; a great number of these were of French descent, who unfortunately were not attracted as settlers to Western Canada. The slogan : "Go West, Young Man" was never used in French in the Province of Québec. For twenty years, Father Gravel toured these settlements in the United States, for the purpose of inducing them back to Canada and to re-establish themselves on the plains of the West. The work of Father Gravel has also been beneficial to the people who settled here at his insistence, because of educational facilities for the establishment of which he was responsible. Father Gravel's memory should be perpetuated as
an example of vision in what truly was the first step towards the concept
of national unity, springing from mutual understanding and trust of two
great races. It was his task to dissipate the narrowmindedness and distrust
that had harboured in some Canadian minds, and sow the seeds of understanding,
tolerence and respect, the fruits of which have been so apparent during
the past twenty years."
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